Après une carrière d’enseignant en RDC, une implication dans l’aide aux réfugiés dans les camps après le génocide de 1994, sur les trottoirs de Goma, je me suis dévoué à remettre les enfants et les jeunes de la ville de Goma sur le chemin qui les reconduis dans leur famille. Le chemin de l’école et le droit chemin de la vie.
Clara, Mika, Mariamu, Veda, Festina et Dridri Dridri… parmi tant d’autres sont des enfants de folles.
« Tous Bienvenus chez nous à la Cité de la Miséricorde ! Vous êtes chez vous, vous y trouverez une maman, un papa, des mamans, des papas, un frère (mariste), des sœurs et des compagnons.
Dans bien des lieux en Afrique subsaharienne, les malades mentaux circulent librement importunant les passants ou les réjouissant.
En fin de journée, à la nuit tombée, pour une bouchée ou pour une place près du brasero pour un peu de chaleur et de lumière, elles acceptent de subir violence. Les veilleurs de nuit et, dans d’autres régions les soldats en patrouille assouvissent leur besoin sur d’innocentes victimes. Des enfants naissent. Leurs géniteurs défaillants justifient des Foyers de Miséricorde, comme havres de paix où ces enfants trouvent un substitut de famille.
Mji wa Huruma, Cité de la Miséricorde, est une Maison qui recueille les bébés des mamans mentalement dérangées… et leur mère le cas échéant, les enfants abandonnés dans les parages ou apportés par leur famille… CAR ILS N’ONT ÉTÉ CHOISI PAR PERSONNE. PERSONNE NE VEUT D’EUX.
Un bel enfant, une jolie fillette, une gamine trouvera toujours un acquéreur ou une marâtre. Un enfant disgracieux, chétif, en pleurs, sera laissé pour compte.
Le projet n’a rien de mirobolant… VIVRE ! AIDEZ-NOUS À VIVRE !
Nourriture, soins, formation et éducation. Cela a un coût. Le bénévolat ne suffit pas ; scolariser, éduquer coûte.
SOUS LE PATRONAGE
Les enfants nés de mamans instables psychiquement et vulnérables n’en sont pas moins enfants pour autant. Le jeu est leur métier, leur occupation principale et favorite. Leur offrir un patronage, patro joyeux et éducatif, c’est un atout – pour eux – pour nous. Tous y gagnent à chaque coup. Les grandes batailles ont été préparées et gagnées sur les terrains de jeux, disait Wellington après Waterloo. L’adulte de demain, c’est le joueur d’aujourd’hui. Grand Merci à une autorité qui me fit ce reproche : « Mais vous vous prenez pour Don Bosco ? » Les éclats de rire, les cris de joie et le bonheur de mes jeunes et de leurs mamans, spectatrices émues, c’est déjà pour moi le centuple et la réponse à son compliment.
Permettez- moi de vous rassurer : votre euro, comme un grain de blé produira 30, voire 60. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de gaspiller. Notre projet est en cours, il doit aller de l’avant. Votre geste permettra de subvenir aux besoins primaires, à la scolarisation et à leur éducation. Ce sera un coup de pouce à nos collaborateurs sans qui l’œuvre ne pourrait exister. Participez à l’éducation de ces bébés, enfants, jeunes garçons et filles.
Frère Marino Primiceri, fms
One response
[…] sur la mission du Frère Marino Primiceri en Tanzaniedonne un bel éclairage sur cette dimension du service en vue de faire progresser des populations […]