Au moment de l’édition de ce nouveau numéro de « Maristes en Mission », l’insécurité est toujours ce sentiment qui nous a été inculqué au fil des mois qui viennent de s’écouler.
Même si tous les indicateurs sont tous passés au vert à un certain moment, on nous fait bien sentir que tout peut basculer de nouveau dans un scénario peu réjouissant. Et nous nous retrouvons dans une situation très inconfortable et anxiogène. Il y a bien sûr la crise sanitaire mais aussi toutes les crises qui sont générées par ce virus : crise sociale, crise économique, crise de l’emploi, menace de faillites en série,…
Et pourtant, nous sommes tous invités à tourner nos regards vers notre avenir. Nous percevons que cet avenir ne sera probablement semblable à celui que nous avons connu dans la période pré-Covid. La vie d’avant c’était une course effrénée vers une consommation sans trop de restrictions pour une bonne tranche de la population occidentale. On pensait surtout en termes de droits plutôt qu’en termes de devoirs.
La planète était devenue un village parce que le monde de l’aviation permettait des déplacements d’un continent à l’autre à des frais qui ne représentaient pas la réalité du service offert. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à devoir nous rencontrer d’une manière plus virtuelle mais en même temps d’une manière plus régulière et soutenue. Beaucoup de personnes se sont découvert des voisins attentionnés à leurs besoins et une solidarité au quotidien a vu le jour en beaucoup d’endroits.
Oui, certainement, l’humanité en sortira grandie si elle en prend vraiment les moyens. Ce seront des décisions à prendre à tous les niveaux : politique, économique mais aussi au niveau des Églises en tant que croyants. La référence à une spiritualité sera donc aussi un défi pour tout un chacun. Ma vie, c’est ma vie mais sur quelles bases vais-je la bâtir ? Quelles sont mes priorités mises en place ? Quel est mon regard sur l’autre, celui qui n’est pas comme moi ?
Frère Roberto Di Troia, fms
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