Saint Marcellin Champagnat, que nous fêtons en Église le 6 juin, est la source d’inspiration des Frères Maristes et de tous leurs collaborateurs dans la mission auprès des enfants et des jeunes, dans 82 pays, sur tous les continents.

En juin dernier, nous n’avons pas pu le célébrer avec tous nos amis, comme les années précédentes, à cause des restrictions de rassemblement et de distanciation.  Cependant, chacun pourra pu trouver, seul et avec d’autres, la manière juste d’exprimer sa gratitude envers Dieu pour le don du charisme qu’Il nous a transmis à travers Marcellin, pour la vie de l’Eglise et le monde.

Je crois que la meilleure manière de le célébrer est sans doute d’intégrer dans notre propre vie sa passion pour Dieu et pour les hommes, d’avoir comme lui un cœur rempli de miséricorde face aux besoins de ce monde et en particulier des enfants, des jeunes et de leurs familles.  C’est d’autant plus vrai dans la situation actuelle où nous sommes confrontés au Covid-19.  

Que ferait Marcellin à notre place aujourd’hui ?  Sa foi et son amour le pousseraient à se faire proche et solidaire, à trouver des moyens pour rejoindre les jeunes qui nous sont confiés, à leur faire sentir qu’ils sont importants à nos yeux, à leur apporter notre soutien et à les guider en ce moment difficile.

Dans ce contexte, une image et une chanson m’inspirent.

Tout d’abord l’image : celle de la statue qui a été érigée, au Vatican, en l’an 2000, un an après sa canonisation.  Une représentation tout à fait inhabituelle pour un saint.  Pourtant, elle pourrait faire écho à la représentation du Christ la plus fréquente des 3 premiers siècles : celle du bon berger, portant une brebis sur ses épaules.

Marcellin y figure avec un enfant à ses pieds et un autre sur ses épaules.  Cette statue exprime tout l’amour que Marcellin avait pour les enfants les plus démunis.  Il voulait leur offrir ce qu’il y a de meilleur pour leur développement humain et spirituel à travers une éducation chrétienne.  Il voulait les « élever » à leur vocation et dignité d’enfants de Dieu – rien de moins – et en faire « de bon chrétiens et de vertueux citoyens ».  Nous dirions aujourd’hui, qu’il voulait les aider à vivre comme hommes et femmes debout, libres et responsables.  Les former aussi afin qu’ils puissent apporter leur contribution pour un monde plus juste, solidaire et fraternel.  Qu’ils deviennent artisans de la civilisation de l’amour, selon les mots du Pape Paul VI (1975).

Éduquer, élever, faire grandir…  Ces expressions me renvoient aussi à une chanson : celle interprétée par Josh Groban, You raise me up, bien connue chez les Maristes et parfois choisie pour illustrer nos attitudes éducatives, comme ce montage réalisé au Brésil.  « I am strong, when I am on your shoulders. You raise me up, to more than I can be. » (Je suis fort, quand je suis sur tes épaules.  Tu m’élèves vers plus que je puisse être).  Aider les enfants et les jeunes à devenir pleinement eux-mêmes, avec toutes leurs potentialités…

Cette chanson, tout comme la statue du Père Champagnat au Vatican, illustrent bien notre mission éducative.  Qu’elles nourrissent notre idéal et nous aident à cheminer ensemble comme Maristes de Champagnat.

Frère Robert Thunus, Provincial


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