Depuis 2013, les Frères Maristes participent activement au projet Solidarité avec le Soudan du Sud (SSS), qui compte actuellement 19 membres issus de 14 congrégations catholiques. Les Frères Maristes sont présents dans la communauté de Riimenze, à 30 kilomètres de Yambio, une des 4 communautés inter-congrégations du projet.  En 2013, le frère Christian Mbam, a été l’un des premiers maristes physiquement présents dans le pays, et en 2014, il a été rejoint par les frères Longinius Dimgba et Mathew-Mary Ogudu.  Par la suite, le frère Matthew-Mary a dû quitter le Soudan pour travailler au MIC.  Les frères Christian et Longinius sont restés dans le pays pour poursuivre la mission mariste.  Fin 2020, le frère Christian Mban a terminé son séjour au Sud Soudan, après avoir consacré sa mission – pendant 7 ans – à l’éducation, la pastorale et l’agriculture.  Suite à son départ, la Province du Nigeria a envoyé le frère Sylvanus-Aniebiet Victor Okon pour rejoindre le frère Longinus Dimgba et ensemble ils continueront à travailler sur le projet des Unions des Supérieurs Généraux (UISG et USG) soutenu par 260 congrégations, bienfaiteurs et agences internationales qui travaillent pour améliorer le niveau de vie des personnes nécessiteuses au Sud Soudan.

Sylvanus-Aniebiet donne un rapport sur le projet SSS et sa mission là-bas en tant que mariste :

« Les membres de Solidarité avec le Sud-Soudan travaillent dans quatre domaines principaux qui visent à former, accompagner et donner aux Sud-Soudanais les moyens d’être autonomes et de durée dans le temps.  Ces quatre domaines critiques impliquent la formation de sages-femmes et d’infirmières, l’agriculture durable, le travail pastoral et la formation des enseignants.

Afin de donner vie ou continuité à la mission ci-dessus au Sud-Soudan, j’ai été affecté au Solidarity Teachers Training College (STTC), après un long processus de discernement et de sélection par la commission chargée de la mission dans la maison générale, habilement dirigée par le frère Fachi, fms, et le directeur de Solidarité avec le Sud-Soudan, le frère Jim Green MAfr, où j’ai été nommé tuteur par le directeur exécutif de Solidarité avec le Sud-Soudan et le principal du collège m’a également nommé doyen des affaires étudiantes du TTC.

En outre, je vais enseigner les études professionnelles et les études religieuses chrétiennes dans le collège. Le collège forme des enseignants professionnels pour l’école primaire.  Jusqu’à présent, tout va bien, le personnel et les étudiants que j’ai rencontrés sont accommodants et accueillants et je suis optimiste quant à la possibilité de travailler amicalement avec eux, je veillerai à ce que les buts et objectifs de la Solidarité avec le Sud-Soudan soient atteints.

L’internationalité de la communauté religieuse du Solidarity Teachers Training College (STTC) est un autre bel aspect de la « pièce ».  La composition de la communauté est tout à fait unique.  C’est une communauté mixte d’hommes et de femmes mûrs de Dieu.  En toute honnêteté, je suis le plus petit en matière de vie religieuse, d’expérience et surtout d’âge.  Je suis le « benjamin » de la maison, mais je suis aussi un cadeau spécial pour la communauté, comme en témoignent presque tous les membres.  La particularité de la communauté se voit dans les nationalités de chacun de ses membres.  (sœur Jacinta est irlandaise, sœur Margaret Shin est américaine, sœur Guile vient du Pérou, frère Methodius du Ghana et frère Chris de l’Inde).

Ils sont aussi merveilleux que les merveilleux de Champagnat, ici nous nous relayons pour cuisiner, faire la vaisselle et nettoyer la maison, faire les courses pour la communauté et conduire la communauté de temps en temps.  C’est une communauté très sensible et attentive où personne ne cherche le pouvoir et la supériorité, c’est une communauté terre à terre et travailleuse, ici, à mon avis, on peut dire que c’est la première communauté « voyez comme ils s’aiment ».

Je n’oublie pas que la solidarité accorde également une attention particulière à l’égalité d’accès des filles et des femmes sud-soudanaises à l’éducation et à la formation et qu’elle s’efforce de prévenir la violence sexiste, mais le problème reste que les filles et les femmes sont réticentes à s’engager dans ce grand programme pour elles, les filles sont facilement mariées ou mises dans la famille très tôt, la polygamie a profondément rongé le tissu de la société.

J’espère utiliser une partie de mes vacances pour une campagne de vocation à la vie religieuse au Sud-Soudan si on me facilite la tâche et si on me donne les moyens d’agir.  Je suis reconnaissant de l’opportunité qui m’est donnée d’être missionnaire sur mon continent.  Je suis reconnaissant de pouvoir m’identifier au peuple de ce jeune pays et de pouvoir contribuer à l’élévation et à l’amélioration de l’alphabétisation.  De plus, j’espère pouvoir puiser dans le puits des membres expérimentés de ma communauté pour ma croissance.  Juste un bref témoignage de solidarité avec le Sud-Soudan ».

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Frère Sylvanus Victor Okon

(Source : texte et photos www.champagnat.org, 28 mai 2021)

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